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Légende de la salle du diable

Un soir d’automne où le vent et la pluie fouettent avec violence les fenêtres du château, le seigneur d’ Olhain festoie, entouré de nombreux convives. Le vin coule à flot. Soudain les rires des invités s’arrêtent net,  lorsque des coups retentissent à la porte du château. Le seigneur fait ouvrir la porte afin de savoir  quel est l’insolent qui ose troubler la fête. Un vieillard , à barbe blanche,  vêtu comme un mendiant, demande un peu de nourriture et asile pour la nuit. Le châtelain, emporté par son ivresse, raille le vieil homme, l’insulte, le menace et finit par lui plonger sa dague dans le ventre. Avec la complicité de ses invités, il fait disparaître le corps du pèlerin  dans les fossés du château.

Le lendemain , tous les convives se réunissent dans la salle du banquet mais leurs consciences étaient troublées par le meurtre de la veille. Pendant le repas du soir ,  des moines , dont  la tête est cachée par une lourde capuche,  apparaissent dans la salle et se placent derrière chacun des invités assis autour de la table. Les ombres projetées sur les murailles du château paraissent lugubres.  Chaque moine lève alors le bras armé d’une dague au dessus des convives et le laisse retomber sur leur tête. Un cri affreux retentit alors dans les fossés du château. Les moines fantômes disparaissent  ,  laissant toute la salle dans l’effroi. Les invités quittèrent le château le lendemain. Le seigneur d’Olhain déserta le château pour aller s’installer à la cour du Comte de Flandres.

La légende raconte qu’ils moururent tous de mort violente dans l’année.

Depuis ce jour,   la salle du banquet est hantée,  certaine nuit, par l’âme du vieux pèlerin.

Légende de la salle aux esprits

Le château de Olhain est célèbre par la fameuse légende de la chambre du diable, mais sachez que ce n’est pas la seule. Il posséde aussi une immense pièce située au rez-de-chaussée, à drote en entrant, et qui a été qualifiée  » La salle aux esprits ».  Les châteaux forts , construits àl’origine pour la plus grande commodité des Seigneurs, durent en effet être frequemment transformés en forteresses, au moment où les guerres du Moyen-Age troublaient sans cesse les campagnes de la Flandre et de l’Artois. Les seigneurs du lieu furent alors contraints de délaisser leurs murailles délabrées, d’aller se réfugier dans les villes voisines.

C’est ce qui arriva au château de Olhain au 16 eme Siécle. Après avoir essuyé plusieurs attaques, où assiégeants et assiégés avaient été décimés, les propriétaires quittèrent le château. Ils partirent ne laissant qu’un poste composé d’un très petit nombre de soldats. Ces quelques gardes ne tardèrent pas à être les victimes des compagnies de maraudeurs qui, à cette époque infestaient les campagnes. Ces troupes adroitement dirigées étaient assez bien organisées, assez solidement armées et assez nombreuses pour s’attaquer aux plus riches propriétés même défendues. Dès lors, ces gardes furent remplacés par d’autres qui n’étaient autres que des brigands déguisés. Quoique réellemnt maître du château, les malfaiteurs n’osèrent pas s’y établir aussitôt d’une manière permanente. Au début ils n’y firent que de fréquentes visites avec vols d’objets. Peu à peu, ils firent de ces magnifiques tourelles, le siège de leur état-major et ils s’y installèrent d’une façon définitive. Ils y ouvrirent une sorte de refuge pour tous les fripons et vagabonds, afin de se recruter des adhérents. Les quelques villageaois qui demeuraient dans les chaumières voisines, terrorisés, n’osèrent pas les dénoncer. Bientôt ils n’y remarquèrent plus auncune allée et venue et ils crurent que le château avait été abandonné par les brigands.

Un jour, un officier venu dans les parages décida d’aller visiter le château avec quelques soldats.  Lorqu’il approcha du pont-levis, il vit la cour d’honneur occupée par des fantômes effrayants. Les soldats de son escorte, s’enfuirent mais lui plus courageux alla voir un peu plus en avant. Il fut saisi par des voleurs, tué, dépouillé et ils jetèrent son cadavre dans les douves. Une autre fois, un jeune seigneur, qui était à la recherche de l’inconnu et de la richesse, voulut à son tour braver les revenants. Dès la porte d’entrée, il fut reçu par un immense spectre qui lui barra la route. Il tirra son épée du fourreau et se prépara à se jeter sur lui. Mais au même instant il fut poignardé à de nombreuses reprises et enterrés.. En effet les brigands étaient toujours sur leurs gardes et étaient renseignés par quelques uns des cultivateurs qui travaillaient autour du château et complices de leurs crimes. 

A la suite des ces évenements, le pays resta pendant plusieurs mois plongé dans le silence. Le soir, quelquefois, par un temps calme, on entendait des chants ou des cris mêlés de bruits de feraille. Alors les personnes supersticieuses de la contrée s’empressaient de faire leur signe de croix et on racontait mille petites gistoires qui perpetuaient la peur dans le village.

Il vint cependant un moment où les seigneurs de Olhain voulurent rentrer en possession de leurs domaines. Ne croyant nullement en ces légendes, ils pensèrent que ces contes n’avaient pour but que de semer la terreur et que le château était occupé par des brigands nombreux et armés. Il fallait donc agir par ruse et ne communiquer à personne leur plan. Ils arrivèrent de Béthune en différents petits groupes mais en atteignant  en même temps Olhain et en menaçant les villageois pour qu’ils ne dévoilent pas leur cachette. Lorsque les troupes formèrent un contingent assez nombreux, les paysans commencèrent à se rassurer et leurs langues à se délier. Ils  racontèrent les méfaits de ces bandits. Les Officiers mis au courant de leurs habitudes des « revenants » prirent leur position d’attaque. Chaque jours le nombre des soldats étaiet plus important et l’on établi un cordon de troupes autour du château et l’on resserait chaque jour d’avantage, empechant quiconque d’entrer ou de sortir notamment avec de la nourriture. Quinze jours passèrent et les vives commencèrent à manquer. Les brigands se décidèrent à attaquer contre leurs grès. Un jour où le calme régnait, le pont levis s’abaissa brusquement et les brigands donnèrent l’assant en poussant des cris de bêtes. Tous se jettèrent sur leur arme et les gens d’armes disséminés dans les camps accoururent au secours de leurs camarades.Ce fut un corps à corps et un carnage épouventable mais la victoire resta au plus grand nombre et les troupes pénétrèrent dans le châteauoù se trouvaient quelques femmes prisonnièrent.

Le lendemain dès les premièrent lueurs du jour, il fut possible de se rendre compte de leurs méfaits. La salle de réception avait été transformée en une fabrique de fausse monnaie , et l’office servait de vestiaire aux grands linceuls blancs afin de simuler l’apparition des revenants. Depuis ce jour, cette salle recut le nom de « Salle aux esprits ».